Astro vs Next.js banner

Introduction

Quand j’ai décidé de revoir entièrement mon site, mon premier réflexe a été de repartir sur Next.js.
Je l’utilise depuis plusieurs années : il est stable, complet, et reste une référence dans l’écosystème React.
Mais en testant Astro, j’ai découvert une approche différente — plus directe, plus légère, plus adaptée à ce que je voulais vraiment : un site rapide, lisible et sans couche inutile.


1. Un besoin clair : performance et simplicité

Mon site devait avant tout :

  • atteindre un score Web Vitals supérieur à 95,
  • être optimisé pour le référencement,
  • et se maintenir facilement dans le temps.

Avec Next.js, chaque page embarquait une partie du runtime React, même pour du contenu purement statique.
C’est pertinent pour une application dynamique, mais clairement excessif pour un site majoritairement éditorial.

Astro, lui, génère du HTML statique par défaut, sans JavaScript superflu.
Les zones interactives (comme le formulaire de contact ou une section dynamique) sont chargées uniquement si nécessaire.
Résultat : un site plus rapide que jamais, sans compromis sur l’expérience.


2. La logique “Zero JS, unless you need it”

Astro repose sur une idée très simple :

“Pas de JavaScript tant que ce n’est pas nécessaire.”

Concrètement, tu peux rendre une page entièrement statique, tout en gardant la possibilité d’intégrer des composants React, Vue ou Svelte quand tu en as besoin — grâce à l’hydratation partielle.

Exemple :


import HeroCard from "../components/react/HeroCard.jsx";


<HeroCard client:visible />

Résultat : • React ne se charge que pour ce composant, • le reste du contenu reste 100 % statique, donc ultra rapide.

C’est une approche que j’ai trouvée naturelle et efficace : un contrôle précis sur la performance sans renoncer au confort du React component model.


3. Next.js reste une excellente solution… pour d’autres contextes

Soyons clairs : Next.js reste incontournable dès qu’il s’agit d’applications web complexes. Son App Router, son support des API Routes et du rendu côté serveur en font un choix idéal pour des projets SaaS, des CRM ou des back-offices.

Mais pour un site vitrine, un blog, une documentation ou un portfolio, la différence de complexité est flagrante : • configuration plus lourde, • plus de dépendances, • plus de JS livré au client.

Astro m’a permis de revenir à l’essentiel : écrire du contenu, penser le design, et publier vite — tout en gardant un site technique propre, rapide et modulaire.


4. L’expérience développeur : fluide, moderne et sans friction

Ce qui m’a aussi séduit, c’est la cohérence de l’expérience dev : • la syntaxe .astro est simple et lisible, • le support TypeScript est natif, • l’intégration de TailwindCSS est immédiate, • et les pages se montent comme des briques statiques réutilisables.

En pratique, Astro m’a donné l’impression de coder plus lentement visuellement, mais beaucoup plus vite dans les faits : moins de configuration, moins de build à surveiller, moins d’erreurs liées au runtime.


5. SEO et accessibilité intégrés dès le départ

Astro force à produire du HTML propre et sémantique. Pas besoin d’ajouter dix packages pour avoir un balisage correct : tout est déjà bien pensé. • Les métadonnées se gèrent simplement via les props du layout, • la structure du DOM est claire, • et les performances en mobile sont naturellement excellentes.

Combiné avec Plausible pour l’analyse RGPD-friendly, j’ai maintenant un site plus rapide, plus accessible et totalement maîtrisé.

6. En résumé : choisir l’outil adapté au besoin

Astro et Next.js ne sont pas des concurrents directs : ils répondent simplement à des besoins différents.

Si ton objectif est de construire un site vitrine, un portfolio ou un blog, Astro est clairement plus adapté.
Il privilégie la simplicité, la performance et un rendu statique parfait pour le SEO — sans forcer à embarquer du JavaScript inutile.
Le résultat : un site qui se charge instantanément et qui reste facile à faire évoluer.

Next.js, de son côté, excelle dans les projets applicatifs : back-offices, CRM, plateformes SaaS, interfaces dynamiques…
Dès qu’il faut gérer de la logique côté serveur, de l’authentification, ou un fort niveau d’interactivité, c’est lui qu’il faut privilégier.

En résumé, il n’y a pas de “vainqueur”, juste le bon choix pour le bon contexte :

  • Astro, pour les projets où la vitesse et la clarté priment.
  • Next.js, pour ceux où l’intelligence métier et l’interaction dominent.

Conclusion

Ce que j’aime avec Astro, c’est sa capacité à me laisser me concentrer sur le fond et la forme, pas sur la configuration.
J’écris, je structure, je design — le reste se fait naturellement.
Le site reste performant, lisible et facile à maintenir, sans jamais me donner l’impression de lutter contre le framework.

En tant que développeur, c’est exactement ce que je recherche aujourd’hui :
un outil moderne, cohérent et suffisamment léger pour disparaître derrière le contenu.

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